L’employeur et la ligne hiérarchique
Dans le cadre de ses responsabilités concernant le bien-être au travail, l’employeur doit:
- mettre en place une politique collective interne de réintégration;
- prévoir des trajets individuels de réintégration;
- élaborer des plans de réintégration pour les travailleurs qui réintègrent le milieu professionnel;
- établir un rapport pour le CPPT dans le cadre de l’évaluation annuelle de la politique collective de réintégration.
Les contacts du travailleur malade avec l’entourage professionnel se nouent généralement par l’intermédiaire du supérieur hiérarchique direct. Elle ou il:
- joue un rôle clé dans le trajet de réintégration;
- connaît les travailleurs et sait où les éventuels problèmes se situent;
- peut donc être l’agent de liaison avec l’entreprise.
Le travailleur concerné
- collabore activement au processus;
- signale les situations qui ont un effet négatif sur sa santé;
- informe son responsable direct de son absence et de ses perspectives de rétablissement;
- se montre prêt à discuter de son retour au travail;
- se concerte avec son supérieur hiérarchique sur son plan de réintégration.
Les collègues
L’absence prolongée a pu également avoir un impact sur le fonctionnement de l’équipe. Une attention particulière à la répartition du travail pendant et après l’absence doit être accordée et discutée au sein de l’équipe.
Il est également important de réfléchir préalablement aux informations concernant la situation médicale que le travailleur souhaite partager avec ses collègues. Ils se posent souvent des questions et peuvent ressentir un certain malaise lors de la réintégration.
Le service du personnel / le service de gestion des ressources humaines (GRH)
Le service du personnel peut apporter son soutien au travailleur absent ainsi qu’à son supérieur hiérarchique lors de la réalisation d’un plan de réintégration, élaboré en concertation avec le médecin du travail.
Ce service connaît souvent bien le cadre légal et les mesures d’accompagnement temporaires ou permanentes nécessaires au trajet de réintégration. Il peut aussi offrir une aide administrative.
Les représentants syndicaux et la concertation sociale
- Le représentant syndical peut aider dans la communication avec les différents acteurs impliqués dans le parcours de réintégration. Il donne des informations à propos des mesures d’accompagnement et des conséquences financières dans la situation spécifique. Il peut également orienter vers d’autres services de soutien (service juridique, service du droit du travail, services régionaux pour l’emploi, etc.).
- Le conseil d’entreprise (CE):
- peut adapter le règlement de travail sur le plan de l’organisation du travail, des horaires et du rythme de travail, du régime de travail, de la mobilité, de la procédure allant de l’arrêt de travail jusqu’au retour au travail, etc.;
- suit le flux de personnel sortant et les absences de longue durée via le bilan social, les informations économiques et financières, CCT 9;
- …
- Le rôle du comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT):
- L’employeur doit consulter le CPPT régulièrement (et au moins une fois par an) sur les possibilités de fournir un travail adapté et les mesures qui en découlent;
- La politique de réintégration doit être discutée et évaluée chaque année;
- Le comité transpose les questions individuelles en relation avec la réintégration au niveau collectif de l’entreprise, en tenant compte des analyses de risques dans différents domaines du bien-être au travail.
- Pas de CE ou de CPPT?
Dans les petites entreprises, ces organes de concertation ne sont pas instaurés.
Néanmoins, le dialogue entre les travailleurs et l’employeur est important. Les travailleurs peuvent alors être directement impliqués dans le développement de la politique par l’intermédiaire de la délégation syndicale s’il en existe une.
Le service (interne ou externe) pour la prévention et la protection au travail (SIPP ou SEPP)
Il est composé de différents conseillers en prévention spécialisés qui jouent un rôle important dans le parcours de retour au travail:
- le conseiller en prévention aspects psychosociaux (CPAP):
Si le travailleur est confronté à des risques psychosociaux au travail (problèmes de violence, harcèlement moral ou sexuel, stress, burnout, conflits au travail,…), il peut toujours en discuter avec le conseiller en prévention aspects psychosociaux (CPAP). Le CPAP peut également examiner avec le travailleur les facteurs psychosociaux qui entravent la reprise du travail.
Le CPAP peut également proposer d’autres interventions, telles que l’encadrement des équipes de travail, le suivi non thérapeutique et de courte durée en cas de stress ou de burnout, la gestion de conflits, le conseil de la ligne hiérarchique quant à la prévention des incapacités de travail, ...
- le conseiller en prévention médecin du travail:
Le médecin du travail évalue si le travailleur est apte ou non à exécuter son travail. Il formule des propositions pour favoriser le retour au travail.
Le médecin du travail peut, si nécessaire, orienter le travailleur vers un ergonome et/ou un conseiller en prévention aspects psychosociaux.
- le conseiller en prévention ergonome:
Il donne des conseils sur l’adaptation des conditions de travail aux capacités du travailleur. Il peut, en concertation avec le travailleur, identifier les difficultés et proposer des conseils pratiques sur l’organisation du travail, le poste de travail, le matériel et les outils de travail, …
Les coordonnées du service externe et/ou interne de prévention et protection au travail se trouvent dans le règlement de travail.
Le disability case manager
Le disability case manager coordonne et facilite le retour au travail des collaborateurs en incapacité de travail de longue durée avec pour objectif l’implémentation de solutions à long terme, positives tant pour le collaborateur que l’employeur. Dans ses missions de coordination, il tient compte:
- des besoins individuels de la personne;
- des conditions de travail;
- du cadre législatif.
Des informations complémentaires sur la formation des disability case managers sont disponibles sur le site de l’Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI): Nos formations en disability management.